4/13/21: Evert Lindfors, “Les Têtes // The Heads”, 1990-2001

Né en 1927 à Visby, Suède, décédé en 2017 dans le Luberon, France.

Evert était peintre et sculpteur. Il a vécu en Suède et dans le Luberon à partir du milieu des années 50, lorsque la région était peu peuplée et à vocation agricole. 

Dans les têtes qu’il a sculptées durant les années 90 jusqu’à la fin des années 2000, je reconnais les gens de la région, ceux qui composent notre village, la nation, qui composent le monde. Pendant des années, Evert les a créés dans son atelier de Lacoste, en allant dans les villages, dans les champs, les granges, les garages. Les gens posaient ou Evert se contentait de les regarder et de les capturer sur place ou de s’en rappeler plus tard. Des âmes qu’on attrape de la meilleure des manières. Plus je regarde, plus j’entends. Plus je regarde, plus je comprends. 

Les matériaux sont consistants, mélangés, tous très simples, argile creusée à la main, brique ou bois ou pierre. Peint avec les couleurs trouvées dans le sol local ou à la peinture à la chaux pour les murs de la maison. Il a creusé l’argile localement ou en Camargue, tirée de deux mondes sauvages. La matière est arrivée entre ses mains comme il disait, “un don de la terre”. Son travail est spontané, il est pur; du cœur, de l’intestin, de l’intérieur. 

======================

Born in 1927 in Visby, Sweden, died in 2017 in the Luberon, France.

Evert was a painter and sculptor. He lived between Sweden and the Luberon since the mid-50s when the region was sparsely populated and agriculturally based. 

In the heads he sculpted in the 90s until the late 2000s I see the local people from the region, the ones that make up our village, the region, the nation, that make up the world. For years Evert created them in his studio in Lacoste, going into the villages, into the fields, the barns, the garages. People would pose or he would simply watch and capture them on site or later. Souls being grabbed in the kindest of ways.  The more I look, the more I hear. The more I watch the more I understand. 

The materials are consistent, mixed, all very simple, clay dug by hand, discarded brick or wood or stone. Painted with the colors found in the local ground or the lime paint for the walls of the house. He dug the clay locally or in the Camargue, taken from two wild worlds. The material made it into his hands as he said, “a gift from the earth.” The work is not about calculation, it is pure, from the heart, from the gut, inside.